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![]() A son tour le jeune Pharaon, se préoccupe très tôt de construire sa tombe et choisit un site nouveau, difficile d’accès et relativement peu spacieux : Abou Roach à quelque huit kilomètres au Nord de Guizeh. Par contre, la situation exceptionnelle de ce lieu a certainement influencé le roi : au Nord, il domine le Delta et au Sud, c’est tout le plateau memphite qui s’offre au regard. ![]() ![]() Une mission franco-suisse chargée d’étudier cette pyramide estima dans ses rapports les chiffres suivants : Hauteur supposée : 66 m Mesure de chaque côté : 106 m Angle d’inclinaison : 52° ![]() On peut se demander quelles sont les raisons qui ont poussé Didoufri, héritier présomptif du savoir faire de ses ancêtres Snéfrou et Khéops, à bâtir une pyramide nettement plus petite dont le volume est estimé au dixième de celui de la pyramide de son père. A suivre… ![]() ![]() |
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![]() Pour les chercheurs, le complexe funéraire de Kephren a l’avantage inestimable de présenter relativement bien conservés tous les éléments architecturaux en vigueur à cette époque. N’oublions pas le plan classique d’un tel ensemble qui supporte l’enceinte, la pyramide satellite, le Temple Funéraire, le Temple de la Vallée, la chaussée montante et l’ensemble portuaire. Le Temple de la Vallée fut découvert par Mariette en 1853 qui le dégagea partiellement des sables en 1863. La tâche fut terminée par une mission allemande dirigée par Uvo Hölscher en 1909-1910. Le Temple Funéraire et le Temple de la Vallée ne présentent aucune décoration en relief contrairement à ceux de Snéfrou et Khéops richement décorés. Leurs dimensions étaient imposantes : Temple Funéraire 113 m x 49 m Temple de la Vallée 45 m x 50 m Par contre cette absence de décoration fut compensée par la découverte, dans le Temple de la Vallée aux murs inclinés vers l’intérieur comme ceux des mastabas et composé entre autres d’un vestibule et d’une salle hypostyle, d’une importante statuaire. Un peu plus d’une vingtaine de statues du Pharaon furent découvertes parfaitement alignées le long des murs. C’est de cet ensemble que provient la célèbre statue en diorite de Kephren conservée au musée du Caire où l’on voit le roi protégé par le faucon Horus qui enserre la nuque royale de ses ailes. La statuaire de Kephren est estimée à près de deux cents statues en albâtre, schiste ou diorite ![]() ![]() Situé à côté du Temple de la Vallée, le fameux Sphinx aurait été construit sous le règne de Khephren mais le projet aurait bien pu naître du vivant de Khéops, commencer sous Didoufri pour s’achever sous le règne de Kephren dont il serait l’effigie. L’emploi du conditionnel est de rigueur car de nombreux spécialistes dont l’égyptologue allemand Rainer Stadelmann pense que le Sphinx représente plutôt le roi Khéops. Selon les résultats de son étude, la forme du visage du Sphinx, les caractéristiques du nemes qui couvre sa tête, la manière dont est travaillé l’uraeus au front royal, les traits physiques du visage et l’absence de barbe plaident en faveur de Khéops. A suivre... Symbole de la puissance royale, le sphinx tentait d’exprimer au travers de l’image léonine la force solaire de Pharaon dont il marque les traits. Certains réfutent l’idée que cette célèbre statue puisse être considérée comme la gardienne de la nécropole de Guizeh. Pourtant dans la croyance égyptienne le lion était considéré comme le gardien des portes des horizons Est et Ouest. N’est-il pas dit par la bouche même du Sphinx : je protège la chapelle de cette tombe. Je garde cette tombe sépulcrale. Selon les anciens Egyptiens, le Sphinx était considéré comme le shesep-ankh d’Atoum, la statue vivante d’Atoum, assimilé à Hamarkhis au Nouvel Empire. Lorsque Bonaparte arriva en terre d’Egypte, seuls le cou, la tête et l’épaule du Sphinx étaient visibles. Une fois les travaux de désensablement terminés, une stèle apparut entre ses pattes révélant à l’expédition française qu’un Pharaon consciencieux et reconnaissant les avait précédés dans cette noble tâche. Thoutmosis IV, roi glorieux du Nouvel Empire, explique les raisons qui l’ont poussé à ériger cette stèle commémorative la toute première année de son règne : La narration commence par une description du roi dont la beauté égalait celle d'Horus. Puis on nous révèle que le prince aimait se distraire sur le plateau désertique à l'insu de tous..., lancer des flèches sur une cible en cuivre, chasser le lion ou la gazelle, courir sur son char tiré par des chevaux plus rapides que le vent, accompagné de quelque escorte. Sur le plateau de Guizeh, repose donc la statue colossale de Khepri, le Sphinx, là déposée, grande par la puissance et splendide par la dignité, recevant l'ombre de Rê. Les habitants de Memphis et de toutes les villes environnantes viennent adorer son visage, les bras levés et déposer de riches offrandes pour son ka. Un jour, à l'heure de midi, le prince Thoutmosis faisait sa promenade. Se reposant à l'ombre de ce grand dieu, il fut pris d'un songe alors que le soleil était au zénith. C'est au cours de cette sieste que le jeune prince, futur Thoutmosis IV, fit le rêve prémonitoire de sa royauté. Le Sphinx lui parle : "Regarde-moi, tourne les yeux vers moi, ô mon fils Thoutmosis ! Je suis ton père Haramakhis-Khépri-Athun. Je t'accorde ma royauté sur terre, à la tête de tous les êtres vivants. Tu porteras bien haut la couronne blanche et la couronne rouge..., c'est à toi qu'appartient le pays, dans toute sa longueur et dans toute sa largeur... Vois l'état dans lequel je me trouve, vois mon corps endolori, moi qui suis le seigneur du plateau de Guizeh ! Sur moi s'avance le sable du désert." Et Thoutmosis IV ne fut pas le seul mécène du grand Sphinx dont les mesures imposantes 57 m de long et 20 m de haut allaient causer beaucoup de soucis à ceux qui allaient prendre en charge sa restauration. Dès l’époque romaine, la statue fut dégagée des sables l’emprisonnant ; en 1818, Caviglia répéta les mêmes gestes, tandis que Maspero, en 1925, tentait à son tour de sauver la statue. Actuellement de nombreuses tentatives continuent ce sauvetage, tentatives parfois malheureuses, très peu esthétiques, souvent nuisibles, dans l’espoir d’une solution définitive qui le sauverait de la pollution et des dégâts causés par les eaux de la nappe phréatique. ![]() |
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