lettre a

Bienvenue dans le glossaire des dieux.
Merci pour votre patience, cette page en construction s’enrichit régulièrement de nouvelles divinités.
Aken
Divinité chargée de surveiller le traversier de l’Au-delà.
Aker
Dieu d’outre-tombe et une des personnifications de la terre. Cette divinité est liée à la croyance selon laquelle le soleil s’enfonçait à l’Ouest provoquant ainsi la nuit pour réapparaître à l’Est, à l’aube, pour faire naître le jour. Aker symbolisait la jonction entre l’orient et l’occident, illustrait l’aube et le crépuscule. L’image qui le représentait était une bande de terre avec une tête humaine à chaque extrémité, l’une regardant vers l’est et l’autre vers l’ouest. Puis, ces têtes se transformèrent en têtes de lion qui devinrent les gardiens des portes de l’Au-delà. Des statues de lions furent peu à peu placées aux portes des palais et à l’entrée des tombes pour protéger les vivants (à l’est) et les morts (à l’ouest). Les Akerou sont des divinités primordiales de la terre plus anciennes que la principale divinité qui la représente, Geb.
Ammit
Une des divinités les plus connues du monde funéraire de l’Au-delà puisqu’elle est présente lors de la scène de la psychostasie : appelée la Dévorante ou Grande de la Mort, c’est elle qui pouvait dévorer le cœur du défunt en cas de jugement défavorable dans la Salle du Tribunal d’Osiris. Symbolisée par un animal monstrueux, mélange hybride de crocodile, d’hippopotame et de lion, elle était l’animal le plus terrifiant d’outre-tombe car nul coupable ne pouvait lui échapper.
Amon
Devenu dieu d’empire au Nouvel Empire, rien ne prédestinait pourtant Amon à une si haute fonction. Une des premières traces que l’on retrouve de la mention de ce dieu se trouve dans les Textes des Pyramides qui remontent à l’Ancien Empire. Il y est cité tout seul ou en compagnie de sa compagne Amonet. Mais s’agit-il de notre dieu Amon, rien ne permet encore de le préciser. Pendant la Première Période Intermédiaire, un temple lui fut consacré. Au tout début du Moyen Empire, on lui préférait encore le dieu Montou que les rois de la XIème dynastie avaient honoré au point d’inclure dans leur nom celui du dieu. Plusieurs s’appelèrent ainsi Montouhotep, Montou est satisfait. Puis, à la XIIème dynastie, sous l’impulsion des Amenemhat, Amon fut propulsé sur le devant de la scène religieuse. Son culte se développa rapidement et le clergé de Thèbes mit en place les fondements d’une théologie en rapport avec le nouveau dieu incontesté du panthéon égyptien, Amon.
Pourtant l’origine d’Amon est mystérieuse. Pour certains, il serait l’un des huit dieux de l’Ogdoade ayant pour compagne Amonet et il ferait donc partie des toutes premières divinités à surgir du Noun à l’aube de la création. Cette appartenance se réfère à la cosmogonie d’Hermopolis qui serait donc la patrie d’Amon. Certains égyptologues pensent qu’il ne faut pas voir dans cette divinité le dieu Amon qui nous intéresse. Cependant, une fois bien implanté à Thèbes, le clergé thébain s’occupa d’établir un savant mélange dont les éléments furent issus des théologies héliopolitaine, memphite et hermopolitaine. Pour d’autres, il serait le dieu du vent, de l’air et des bateliers.
Représentations :
Cette dernière fonction du dieu Amon, dieu du ciel, pourrait expliquer l’origine de sa couleur bleue. En effet, Amon apparaît souvent avec la peau bleue, la couleur de la pierre précieuse, le lapis-lazuli, couleur considérée comme la chair des dieux.
Il apparaît aussi comme un homme, debout ou assis sur un trône, tenant le sceptre et l’ankh, attributs du pouvoir et de la vie. Il est coiffé d’une couronne d’où émergent deux hautes plumes symétriques de faucon divisées en sept segments. Ces plumes symbolisent alors le caractère solaire du dieu. Associé au grand dieu d’Héliopolis, Rê, il devint Amon-Rê, adoptant les caractères solaires de l’astre divin.
Sous sa représentation ithyphallique, il est associé à Min devenant Amon-Min, dieu de la fécondité et dieu créateur.
Sous son aspect guerrier, Amon est souvent représenté foulant aux pieds les ennemis de l’Egypte.
Amon, dont le nom signifie le Caché, tire de cette expression le caractère même de sa personnalité. Sa véritable nature échappe à l’entendement, il est l’esprit qui plane sur les eaux originelles, sa nature reste mystérieuse. Cela ne l’empêche pas de devenir une divinité extrêmement populaire accessible à tous les gens du peuple.
Au fil de son ascension, le pouvoir d’Amon va sortir de son domaine purement religieux et l’on va assister à une montée en puissance du clergé thébain dans les sphères politiques et Pharaon aura bien du mal à récupérer son autorité sur le clergé amonien. Voir Histoire
Lieux de culte :
Bien sûr Karnak et Louxor sont les principaux temples consacrés à la gloire d’Amon. Entrepris au Moyen Empire, les pharaons qui se sont succédé sur le trône ont eu à cœur d’embellir ces immenses enceintes sacrées. Voir Karnak et Louxor
Les animaux sacrés d’Amon :
Le bélier sheft aux cornes enroulées pour son aspect fécond et reproducteur. On le retrouve dans la superbe allée de sphinx qui relie Karnak à Louxor.
L’oie smen, vraisemblablement parce que cet oiseau très prolifique apparut au commencement du monde et ainsi créateur du dieu.
Voir compléments d'information dans Mythes et Légendes
Amonet
Epouse d’Amon, son pendant féminin, divinité primitive issue du Noun.
Anat
Divinité d’Asie occidentale qui fit son entrée dans la religion égyptienne dès l’occupation hyksos. Déesse guerrière, elle devint une forme d’Hathor adorée durant le Nouvel Empire. Epouse du dieu de la tempête Baal, elle fut, dans le panthéon égyptien, l’épouse de Seth et la fille de Rê.
Andjety
Dieu de Busiris vénéré dès l’époque préhistorique. Il est représenté sous les traits d’un berger coiffé de deux plumes et il tient dans sa main le flabellum et la houlette. A l’époque pré-dynastique, il fut supplanté par Osiris.
Anouket
Epouse du dieu Khnoum et fille de Satis, Anouket est une déesse adorée en Nubie où des temples lui sont consacrés comme sur l’île de Sehel. Elle est représentée coiffée d’une haute couronne de plumes et elle tient dans sa main un spectre de papyrus.
Anty
Dieu faucon vénéré avec Matit dans les nomes XII et XVIII de Haute-Egypte. Divinité guerrière, il possède quelques aspects de Seth.
Anubis
Fils illégitime de Nephtys et d’Osiris. Divinité funéraire chargée des pratiques de l’embaumement. Dans le monde de l’Au-delà, il est chargé de conduire le défunt au Tribunal d’Osiris. Gardien des nécropoles. Représenté sous les traits d’un chien ou d’un chacal. Cette assimilation tient sûrement au fait que ces canidés habitaient les régions désolées et désertiques où étaient implantées les nécropoles.
Dans la Légende d’Osiris, Isis découvre que sa sœur Nephtys a entretenu une liaison coupable avec son époux Osiris. Une couronne de mélilots abandonnée sur la couche de Nephtys apporte à Isis la preuve indéniable de cette infidélité conjugale. Pour se défendre, Osiris prétend avoir confondu les deux sœurs. Toujours est-il qu’un enfant naquit de cette union : Anubis. Craignant les foudres de Seth, son mari, Nephtys abandonne son fils dans les marais. Isis le retrouve et, peu rancunière, l’élève comme son propre fils et en fait l’un de ses plus fidèles gardiens.
Anubis intervient dans les rites destinés à redonner vie au corps d’Osiris, une fois tous les morceaux de sa personne rassemblés. Il fabrique ainsi la première momie et devient responsable de la momification. Il porte le nom de Celui qui se tient devant la cabane divine (la tente où se déroulait la momification. Voir Espérance et Resurrection. Par ses diverses fonctions dans les étapes du rite funéraire, il devient aussi Celui des bandelettes, Seigneur de la nécropole, Celui qui est juché sur la montagne. Lors des funérailles, un prêtre portait un masque à tête de chacal pour effectuer, en son nom, une partie du rituel. Il apparaît aussi dans la scène de la psychostasie aux côtés d’Osiris. A ce titre, il est l’intermédiaire entre le défunt et le tribunal funéraire : il conduit le défunt au tribunal, après avoir triomphé de tous les dangers rencontrés en chemin, il le présente au tribunal et procède à la pesée du cœur. Plus tard, si le défunt émet le désir de revenir sur terre, il doit informer Anubis de ses désirs qui acceptera ou refusera en consignant l‘acte sous forme d’un décret.
Divinité très populaire, son culte fut diffusé dans tous les centres religieux du pays et son sanctuaire principal se trouvait à Cynopolis, la Cité des chiens, nome 17, Haute-Egypte.
Apis
Adoré à Memphis, Apis est une des manifestations du dieu Ptah sous la forme d’un taureau. Apis fut le plus important de tous les taureaux sacrés. Symbole de la puissance sexuelle, de la force physique et de la fertilité, son culte à Memphis était très fort : un taureau Apis était choisi selon des critères physiques précis (robe identique à celle de son prédécesseur, étoile blanche au front), adoré comme un dieu durant toute sa vie, puis remplacé à sa mort, tous les quatorze ans en moyenne. Les funérailles de l’Apis étaient impressionnantes et l’inhumation des taureaux défunts avait lieu dans le Sérapeum découvert par Mariette. Les mères des Apis étaient ensevelies à l’Iseum. Le terme de Sérapeum vient du fait, qu’en mourant, l’Apis devenait un Osiris, l’Osiris Apis, pour les Grecs Osor-Hapis, d’où l’identification à Sérapis.
Apopis
Dieu-serpent (Aâpep) symbolisant l’éternelle menace du chaos sur le monde organisé. Apopis est l’Ennemi Divin par excellence : en effet, à l’aube et au crépuscule, Apopis attaquait le Soleil dans sa course céleste pour l’empêcher d’atteindre son but. Long de cent coudées, son corps démesurément long et sinueux cherchait à enserrer le Soleil pour l’anéantir. Mais l’astre divin se défendait avec succès et le monstre vaincu, rouge du sang versé pendant le combat, teintait de pourpre l’aube et le crépuscule. Cette image traduit la fragilité de l’ordre universel qu’il faut entretenir quotidiennement mais démontre aussi que l’existence d’Apopis était nécessaire à l’équilibre de l’univers. Par sa nature, il est assimilé à Seth, ennemi éternel d’Osiris.
Arensnouphis
Dieu nubien qui possédait un temple en Nubie.
Astarté
Déesse de la guerre et de la fécondité venant de Cannan et de Babylone, on la vénéra à l’époque ramesside à Memphis et elle fut considérée comme fille de Rê et épouse de Seth et de Baal.
Aton
Voir Dossier Akhenaton. Voir Hymne à Aton
Atoum
Dieu primordial de la cosmogonie héliopolitaine, il incarne le soleil couchant. Dieu solaire et créateur, il est issu du Noun. Force inconsciente qui va venir à l’existence hors de ce chaos liquide, il n’a ni père ni mère, il est son propre créateur : celui qui est venu à l’existence de lui-même. Il est celui qui est et celui qui n’est pas. Après s’être façonné un corps physique, il apparaît sur un tertre, le ben-ben, évocation d’un rayon de soleil pétrifié. Puis, il va continuer son acte créateur en donnant naissance par la masturbation ou le crachat au premier couple des dieux, Shou et Tefnout.
Les diverses étapes du parcours du soleil dans le ciel sont considérées comme des kheperou de l’astre divin et Atoum représente l’astre à son couchant, tandis que Khepri figure le soleil levant et Rê le soleil à son zénith.