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Introduction, un règne d'exception
Avant le règne d'Akhenaton
Amenhotep III et l’influence amonienne
L’enfance d’Amenhotep IV
Pendant le règne d'Akhenaton
L’accession au trône
L'innovation fondamentale d'Amenhotep IV
Un symbole qui devient Révolution
Les autres innovations d'Amenhotep IV
Un exil nommé Amarna
Portrait d’une reine énigmatique
Album Les enfants du Soleil
Un exil nommé Amarna
En l’an V de son règne Akhenaton décide de quitter Thèbes et choisit le site de Tell el-Amarna en Moyenne Egypte pour édifier sa nouvelle capitale Akhetaton. Près de trois cents kilomètres l’éloignent maintenant de la cité amonienne.
En cette journée exceptionnelle de l’an V de son règne,
Pharaon Akhenaton s’est déplacé accompagné de son épouse Nefertiti et de la cour de ses sujets en un lieu d’une très grande beauté.
Devant un auditoire impatient de connaître la suite des évènements,
Akhenaton dessine un large cercle dévoilant aux yeux de tous,
le territoire qui s’étale devant eux :
une vaste étendue limitée à l’Ouest par le Nil et à l’Est par la chaîne arabique et qui forme un large cirque, quasiment symétrique, vierge de toute habitation, de toute végétation.
Pharaon
a pu admirer le spectacle saisissant du soleil se levant sur cet espace,
il explique le charme qui s’est opéré en lui, cette révélation intérieure qui l’a incité à dire, qu’ici et nulle part ailleurs, 
grandirait son rêve de cité du Soleil, la belle et lumineuse Akhetaton, l’Horizon d’Aton.
Le roi audacieux est sûr de son choix, rien ne pourra l’en détourner, son dieu lui a révélé cet endroit sacré et pourtant si désolé.

" Je vais faire l’Horizon d’Aton en ce lieu même. Les limites n’en seront ni plus au Sud, ni plus au Nord, ni plus à l’Ouest, ni plus à l’Est. "

Et afin de concrétiser ses désirs, Akhenaton veille à ce que les limites de son nouveau territoire soient parfaitement tracées et reconnaissables. Aux quatre coins d'Akhetaton, il ordonne la mise en place de stèles frontières délimitant parfaitement l'espace qu'il consacre à son dieu et expliquant dans le détail les raisons qui l'ont poussé à un tel acte.
" le treizième jour du huitième mois de la sixième année, le roi, après être monté sur son carrosse d’or, quitta la somptueuse tente où il avait passé la nuit et se dirigea vers le nord pour fixer les confins de la ville d’Akhetaton qu’il projetait d’édifier. Après avoir fait un sacrifice au dieu, il se dirigea vers le Sud jusqu’à un endroit où les rayons du soleil, brillant au-dessus de lui, lui indiquèrent qu’il devrait placer la frontière la plus méridionale. Avec l’espoir que son épouse et ses deux filles aînées atteindraient un âge avancé, le roi jura sur son père Aton de ne jamais dépasser ni cette limite ni les deux autres de la rive orientale ni les trois de la rive occidentale" Gardiner
Ces stèles sont très précieuses car leurs témoignages donnent une excellente idée de l'état d'esprit de Pharaon. En effet, par l’intermédiaire de ces documents, Akhenaton ne cesse de louer son dieu Aton, lui offre louanges et prières et insiste bien sur l’unicité de cet espace qui lui est entièrement consacré, à lui Aton et à nul autre dieu. Puis, il fait part de son ambitieux projet d’urbanisme dont les constructions, il faut bien l’avouer, portent essentiellement sur des édifices religieux. Comment se présente la ville du dieu Aton ? Laissez vous conduire, nous pénétrons au cœur d’Akhetaton par le Nord et tout au long de notre progression, nous longerons le Nil :
Stèle X
Une des première stèles frontières que nous laissons derrière nous, la stèle X.
Grande porte du Nord
Porte qui ouvre l’accès à trois artères principales et parallèles : la route royale qui borde le Nil, la route du grand prêtre et la route des artisans la plus près des montagnes.
La Résidence Royale du Nord
Cette zone comprenait une Salle du Trône, le palais de réception, les appartements de Nefertiti, un petit sanctuaire dédié à Aton, de beaux jardins dont le jardin des oiseaux et le jardin des animaux exotiques. On pense que ce bel édifice fut la résidence de Pharaon jusqu’à l’extinction d’Amarna. Tout autour gravitaient les palais et les villas résidentielles des nobles ainsi qu’un quartier administratif.
La zone portuaire
Cette zone comprenait un bassin d’accostage, des magasins et le quartier des ouvriers travaillant au port.
Zone résidentielle du Nord
Cette partie comprenait plusieurs petits quartiers de maisons réservées aux fonctionnaires, presque toutes semblables.
Le Grand Temple d’Aton
Cette zone était comprise dans une large enceinte de 800 m sur 230 m. Si l’on commence la visite côté désert arabique, à l’Est, on trouve un sanctuaire, l’édifice le plus ancien de cette zone. Il comprenait une cour, un grand autel et de nombreuses tables d’offrandes.
Entre cet espace et le sanctuaire situé le plus à l’Ouest et nommé Per-Hay, on trouve une statue royale flanquée de ce que l’on suppose être une stèle ou un obélisque.
La partie occidentale de ce Grand Temple, la plus récente, comprenait des autels à ciel ouvert, des chapelles et de très nombreuses tables d’offrandes.
Suivons la description de Michalowski :
" Derrière le pylône muni de hampes destinées à recevoir les étendards, se trouvait une salle hypostyle couverte sur les deux côtés de l’entrée mais dont la nef centrale était à ciel ouvert. On traversait ensuite de nombreuses cours, séparées par des pylônes dépourvus de hampes ou par des portiques semblables à ceux de la première salle hypostyle. A l’intérieur des cours, de nombreux autels en partie élevés sur des socles de briques crues se dressaient dans l’axe du temple par longues rangées de quatre. La dernière salle du temple était réservée aux cérémonies liturgiques de la rencontre avec le dieu Aton. "
Les deux ensembles palatiaux et la passerelle
Perpendiculaire à l’axe du Nil, une grande passerelle enjambait la Voie royale permettant la jonction entre deux groupes palatiaux. A gauche, vers l’Est, s’étendait le palais liturgique de Pharaon agrémenté de magasins et de bâtiments administratifs (Maison du Trésor, Maison des Finances, Palais du Ministère des Affaires Etrangères) et les fameuses Archives Royales où furent retrouvées les Lettres d’Amarna, la correspondance diplomatique entre l’Egypte et l’Asie.
A droite du pont, vers l’Ouest, s’étendait le Domaine des Réjouissances, magnifique Résidence royale qui abritait de superbes œuvres d’art et de splendides jardins suspendus.
La zone résidentielle du Sud
Au cœur de cette zone aménagée un peu comme celle du Nord, des maisons relativement petites et simples côtoyaient des villas plus prestigieuses comme celles du vizir Nakht, de Ramose ou de Panehsy. Encore plus au Sud, se trouve la maison du sculpteur Touthmes, créateur du fameux buste de Nefertiti.
Le Marou-Aton
En continuant vers le Sud, on trouve le Marou-Aton, Résidence du Sud, un ensemble de petits pavillons, de beaux jardins, de lacs et de bois.
Les autres zones
Toutes le zones citées ci-dessus se trouvent plus ou moins près du Nil, dans la zone occidentale. Un peu plus vers l’Est, du Nord vers le Sud, on trouve des autels, probablement consacrés à la vénération du soleil et le village des ouvriers préposés au creusement des tombes de la nécropole. Ce village, gardé par un poste de police, est situé à l’extérieur de la ville, en direction de la montagne. Les maisons (près de soixante-treize), sont toutes construites selon le même plan.
La nécropole civile
Les tombes des nobles d’Akhetaton ont été creusées dans la falaise qui entoure le site amarnien. On en dénombre près de quarante-trois dont seulement vingt-cinq sont bien connues. L’existence éphémère d’Akhetaton permet d’affirmer que ces tombes n’ont pas vraiment été utilisées mais cela, bien sûr, sous toutes réserves. Pourtant ces hypogées dont l’état de conservation est bien médiocre, sont des documents précieux qui peuvent nous aider à comprendre la vie quotidienne à Amarna. Ainsi trouve-t-on la tombe d’Aÿ, père divin, avant-dernier Pharaon de la dynastie, inhumé finalement dans la Vallée des Rois, la tombe de Meryrê, scribe du Roi, celle du grand prêtre d’Aton, Panehsy ou celle de Mahou, commandant la police de la ville.
La nécropole royale
Au total quatre tombes supposées royales ont été découvertes dans la nécropole royale :
La tombe 27 ne dévoile aucune inscription, aucune inhumation ne s’y est faite et elle est inachevée.
La tombe 28 sans aucune décoration, probablement destinée à une princesse. Peut-être Kiya ou Bakhetaton.
La tombe 29 sans aucune décoration ni inscription ayant peut-être servie à une inhumation ou ayant fait office de dépôt. Peut-être réservée à Kiya ou Bakhetaton.
La tombe de Pharaon
La seule pourvue d’inscriptions qui permettent d’envisager que ce fut la tombe royale. Un espace inachevé semble avoir été aménagé pour Nefertiti ou la Tiyi,l a mère d’Akhenaton mais rien ne prouve qu’elles y furent inhumées. D’autres appartements tendent à envisager qu’ils étaient réservés aux princesses. En outre, on a retrouvé un important matériel funéraire dont des fragments de sarcophages et des figurines au nom d’Akhenaton.
Voici comment cette tombe apparut un jour à Barsanti, conservateur au musée du Caire : 
"C'est le 28 décembre 1891 que j'appris que certains voyageurs organisaient une caravane dans le but d'explorer la montagne et de tenter de découvrir la tombe du roi qui était encore inconnue... Je marchai à l'aventure pendant plus de quatre heures sans rencontrer le moindre indice qui me mît sur la piste de la tombe que je cherchais. Alors, fort las, découragé, je me décidai à retourner sur mes pas et le fis, mais, toutefois, en faisant plus attention encore qu'auparavant à chaque angle ou entrée de route partant de la Vallée. Après près d'une heure de chemin en revenant sur mes pas, j'aperçus un petit sentier auquel je n'avais pas fait attention en allant. Je m'engageai ainsi dans une étroite gorge allant vers le nord-Ouest. M'avançant dans cette voie, je ne tardai pas à découvrir une sorte de porte creusée presque au niveau de la Vallée. Cette entrée ne portait pas d'inscription et était extérieurement obstruée pas des débris tombés du haut de la montagne, si bien qu'il ne restait plus qu'une petite ouverture de libre"
Et la belle aventure continue, Barsanti pénètre dans l'hypogée révélée, il entre dans un corridor vierge de toute inscription, puis il accède à une salle carrée et, enfin, il trouve des écrits sur les murs. Sa patience est récompensée mais tout est en bien mauvais état. De prime abord, il accuse le temps et les intempéries d'avoir ruiné en partie les bas-reliefs qu'il tente de déchiffrer. Puis, une analyse plus fine l'incite à penser que c'est plutôt la main de l'homme, une main volontairement destructrice qui a causé ces ravages. Emu, il peut toutefois lire la scène touchante qui a précipité la famille amarnienne dans la douleur : le décès prématuré de la petite Maketaton, une des filles du couple royal.
"... et je notai parmi ces bas-reliefs que l'un d'eux représentait la princesse toute petite, allaitée par sa nourrice. Maketaon assise sous une espèce de baldaquin, sentant l'odeur d'une fleur de lotus que lui offraient ses parents et divers représentants des populations étrangères à l'Egypte pleurant et se couvrant la tête de fange."
Mais le mystère reste encore de nos jours entier et bien complexe. Dans la Vallée des Rois, dans la fameuse tombe 55, furent découverts de nombreux objets qui ne cessent d'alimenter le mystère de la momie d'Akhenaton, et un corps dont on a encore du mal à attribuer la paternité. Je vous propose de découvrir cette énigme dans le chapitre réservé à la Vallée des Rois.
Il n’est pas aisé de connaître la date exacte de la mise en service de cette ville champignon. Tout au plus sait-on qu’elle se développa très rapidement et qu’un maximum d’ouvriers enchaînait travaux sur travaux, que de nombreuses équipes se relayaient sans relâche et que le chantier devait ressembler à un ruche bourdonnante d’activité. C’est qu’il fallait faire vite, l’impatience de Pharaon ne cessait d’augmenter, ses désirs devenaient des ordres impétueux, son autoritarisme devait en effrayer plus d’un.
"De multiples et évidents indices attestent de la rapidité avec laquelle les constructions furent réalisées ; la technique est donc peu soignée, bien que souvent masquée par la beauté des peintures réalisées sur les murs enduits ou sur les sols où son représentés des oiseaux et des plantes au dessin étonnamment réaliste". Gardiner
A l’apogée de sa gloire, la belle Amarna devait s’étendre sur douze kilomètres environ le long des berges du Nil et jusqu’à cinq kilomètres en s’enfonçant vers la chaîne arabique. Prévue pour recevoir près de 50 000 personnes, elle ne survécut pas longtemps à son fondateur et ne fut opérationnelle qu’une vingtaine d’années. Tous les monuments et les maisons, les temples aussi, ont disparu, il ne reste que leurs fondations que les archéologues modernes lisent avec une relative facilité puisque les ruines amarniennes n’ont jamais été recouvertes par d’autres structures. Il est donc possible de comparer ces vestiges avec les représentations pariétales des tombes des courtisans et de se faire une image assez sensible des lieux.
L’abandon de la ville, honnie par le reste de l’histoire pharaonique, est aussi une bénédiction pour les égyptologues de terrain dans le mesure où les vestiges de la vie quotidienne n’ont pas été remués en tout sens. Ainsi a-ton pu retrouver de nombreux ostraca, des bouts de poteries, des objets divers qui donnent une excellente idée de ce qu’a pu être la vie économique de la cité amarnienne.
Voir Sinouhé l'Egyptien, un extrait du superbe roman de M. Waltari.
La correspondance d'Amarna
Parmi les découvertes les plus fameuses faites sur le site amarnien, il en est une quasiment providentielle et sans laquelle, une bonne partie du règne de notre Pharaon serait restée dans l’obscurité la plus complète. Peut-être faut-il voir dans ce petit miracle, une manifestation d’Aton qui, quelques siècles plus tard, en 1887, a éclairé de ses rayons les recherches de nos archéologues. C’est ainsi qu’une paysanne égyptienne, en creusant la terre, découvrit près de trois cents tablettes d’argile noircies d’une écriture inconnue. Le marché des antiquités est florissant à cette époque et elle décide de les vendre au plus offrant. Cependant, ces tablettes semblent mystérieuses, elles ne sont pas écrites en hiéroglyphes mais en signes cunéiformes et en langue akkadienne très peu connue. Le problème, c’est que ces écrits racontent dans le détail les échanges diplomatiques entre Amenhotep III puis Amenhotep IV avec les souverains des pays de Babylone, du Mitanni, du Hatti ou de Syrie. Une mine de renseignements irremplaçables, et lorsqu’on réalise la portée de cette découverte, il est trop tard : les tablettes ont été dispersées aux quatre coins de la planète, au mieux dans des musées, au pire chez des collectionneurs privés.
Au Service des Antiquités Egyptiennes, on s’agite, on gronde, on prend des mesures implacables, on ordonne des arrestations. Un marchand anglais, Wallis Budge raconte :
" Parmi les tablettes d'argile trouvées à Amarna se trouvait un fragment d'environ cinquante centimètres de hauteur. Cette tablette contenait l'énumération de ladot d'une princesse mitanienne qui épousa un roi égyptien. L'homme qui apporta cette pièce au Caire l'avait cachée sous son manteau. Lorsqu'il monta dans le train, elle glissa, tomba sur les rails et se brisa. Des voyageurs avaient observé cet incident dont on parla partout.C'est ainsi que le Service des antiquités égyptiennes du Caire eut vent de la découverte des tablettes d'Amarna. Il envoya immédiatement un télégramme au commissaire d'Assiout pour exiger l'arrestation de tous ceux qui étaient enpossession d'une de ces tablettes. "
Ainsi, apprend-on que le roi du Mitanni, Toushratta est l’un des correspondants les plus assidus de l’Egypte et surtout, l’un des plus malchanceux. En effet, ce souverain avait contracté certains engagements financiers avec Amenhotep III, engagements que son fils, Amenhotep IV aurait du mal à assumer. D’autre part, nous avons vu que Pharaon Amenhotep III avait inauguré une période de mariages, dirions-nous diplomatiques, entre les deux Etats, transactions qui reviennent souvent dans cette correspondance et qui, elles aussi, semblent bien difficiles à gérer. Et l’on constate aussi, à la lecture de ces tablettes combien fut importante la part prise par la reine Tiyi dans tous ces échanges. Et rentre en scène une mystérieuse princesse, Kiya dont nous savons bien peu de choses, nous l’étudierons dans le chapitre réservé à Nefertiti.
La resurrection d'Akhetaton
" Je ferai Akhet-Aton à l’Orient où apparaît le soleil, à l’emplacement qu’il a entouré à son gré de montagnes."
Akhetaton est née, Akhetaton a vécu, bien peu de temps, il faut l’avouer et n’a pas résisté à la disparition de son fondateur. Issue des sables du désert telle une fulgurante comète, elle est retombée dans l’oubli le plus total et de longs siècles durant, personne n’entendra plus parler d’Akhetaton la fantôme et d’Akhenaton l’Hérétique. En 280, Manethon enfonce un peu plus le clou de l’oubli lorsqu’il établit la liste de tous les Pharaons ayant régné sur le Double-Pays : il omet quatre souverains, Amenhotep IV, Toutankhamon, Horemheb et Aÿ.
Lorsque l’expédition de Bonaparte porte l’armée éclairée de ses savants sur les sables égyptiens, bien peu s’intéressent à une région nommé Tell el-Amarna du nom de la tribu des Beni Amrane qui s’y est installée.
Le premier curieux à s’intéresser à cette région est l’anglais Wilkinson, puis l’allemand von Humboldt et enfin Richard Lepsius qui fera renaître la belle Nefertiti. En effet, de nombreuses traces lues sur des stèles parlent d’une mystérieuse reine à la beauté jusque-là inégalée, la Splendeur couronnée de plumes, la Dame de Grâce. Maspero étudie à son tour les lieux et, entre 1883 et 1893, il est en mesure d’affirmer qu’ici même une ville a pris racine, semblable à nulle autre. Et peu à peu, l’intérêt se fait de plus en plus grand, des générations d’archéologues vont se presser aux portes d’Amarna pour tenter de percer les secrets de cette ville unique fondée par des personnalités uniques.

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