"Avons enfin fait une découverte extraordinaire dans la Vallée :
une tombe somptueuse dont les sceaux sont intacts ; l’avons refermée jusqu’à votre arrivée, félicitations !"



Plan de Pharaon Toutankhamon
Vous êtes à l'ankh
Introduction
Un homme, un destin, une découverte
Le couloir et les deux portes
La Salle de la Royauté
La Salle du Sarcophage
La Salle du Marécage
La Salle de la Renaissance
Qui était ce petit Roi sans importance ?
Panoramique des tombes de la Vallée des Rois
Album I Toutankhamon
Album II Toutankhamon
Les préparatifs
Le 3 novembre au soir, les premières huttes qui cachent l'entrée supposée de la tombe sont dégagées. Le 4 novembre, Carter met au jour la première marche qui ouvre sur l'inconnu, le 5 novembre au soir c'est la totalité des degrés qui sont découverts, l'archéologue est bloqué devant une porte sur laquelle sont figurés les neuf ennemis de l'Egypte sous la domination du dieu Anubis. Mais Carter n'oublie pas qu'il n'est pas seul dans cette aventure, lord Carnarvon qui a rejoint l'Angleterre est immédiatement averti par un télégramme (voir ici ) devenu célèbre, la réponse n'en est pas moins prompte
" Tentons de venir le plus vite possible, arrivons à Alexandrie le 20 "
Le 23 novembre 1922, Lord Carnarvon et sa fille Lady Evelyn arrivent à Louxor. La missive que Carter leur a adressée les a enthousiasmés, ils n'ont qu'une hâte : descendre à leur tour ces fameuses marches qui mènent au plus incroyable des trésors. Lorsqu'ils arrivent sur le site, l'agitation est à son comble, tout est prêt pour les accueillir, suivons-les pas à pas aux côtés d'un Howard Carter terriblement excité !
La mort prématurée du jeune Toutankhamon avait quelqu'un peu bouleversé les plans des architectes royaux qui s'étaient attelés, dès son accession au trône, à l'élaboration de sa future demeure d'éternité. Dix ans est un délai bien court pour mener à bien des travaux dignes d'un Pharaon et lorsque le roi mourut, les travaux de sa tombe initiale avaient-ils probablement à peine débuté. Il fallut, rapidement, trouver une parade et c'est ainsi qu'il fut inhumé dans une tombe ne répondant pas, malheureusement, au schéma d'une tombe royale traditionnelle. En effet, le tombeau du petit roi répond davantage aux exigences d'une simple sépulture privée et l'on pense que la seule, à l'époque, en mesure de recevoir le sarcophage royal fut celle du divin Père Aÿ. On adapta donc pour Toutankhamon cette tombe providentielle.
L'escalier
On accède à la tombe par un escalier large d'1,68 m et comptant seize marches. Dès le début, les six dernières marches attirent l'attention de Carter. En effet, si les dix premières sont creusées dans le roc, les dernières semblent constituées de pierres jointes au plâtre. Comment expliquer cette particularité ? D'après les chercheurs, la totalité des marches aurait dû être creusée à même la roche mais, en raison de l'encombrement du matériel à introduire au plus profond de l'hypogée, force fut de constater que le mobilier en question, chapelles et sarcophages ne pourraient être introduits sans dommage si les six derniers degrés ainsi que les piédroits et le linteau de la porte ouvrant sur le couloir n'étaient pas momentanément supprimés. Une fois tous les éléments du matériel funéraire mis en place, plus rien n'empêchait les ouvriers de reconstituer ce qu'ils avaient détruit !
Le couloir et les deux portes
La première porte scellée fait suite aux escaliers. Enduite de plâtre et de facture assez grossière, elle offre la particularité d'être recouverte d'empreintes de sceaux, les uns remontant à l'origine de la tombe, les autres apposés probablement après les pillages. Et ces doubles empreintes intriguent aussitôt Carter et l'amènent à penser que, selon toute vraisemblance, des intrus ont pénétré dans le tombeau après les funérailles du roi, violations très proches dans le temps de la cérémonie funéraire. Et à la manière d'un fin limier exploitant toutes les indices exposés sous ses yeux, Carter retrace l'historique des pillages : peu après l'ensevelissement de Pharaon, une première équipe de pillards pénètre dans le tombeau, le couloir est libre d'accès, les vandales n'ont aucun mal à se glisser au cœur de l'hypogée mais le résultat de leur pillage se limite à quelques larcins provenant du banquet funéraire et des rites de la momification, restes que l'on retrouve enfouis dans le fameux puits 54 cité plus haut. En conséquence, les responsables de la nécropole décident d'obturer le couloir d'accès à l'aide de gravats et apposent, à leur tour, leurs sceaux.
Cependant, une deuxième tentative est perpétrée par une autre équipe de pillards qui ne se laissent point impressionner par l'énorme remplissage et creusent un petit tunnel dans la partie gauche des gravats. Ils réussissent à arriver jusqu'à la Chambre funéraire brisant les sceaux qui scellent la porte. Qu'ont-ils réussi à dérober, pas facile de faire l'inventaire des pièces emportées. Probablement ont-ils manqué de temps pour dégager tout ce qu'ils désiraient, gênés aussi par l'étroitesse des lieux, probablement aussi ont-ils été dérangés dans leur coupable activité. Toujours est-il que les prêtres, une nouvelle fois, tente d'interdire l'accès de la tombe en rebouchant le tunnel et en apposant leurs sceaux sur la porte.
La deuxième porte est quasiment identique à la première, elle ouvre sur la première grande salle de la tombe appelée Antichambre ou Salle de la Royauté

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