Glossaire général lettre P

Papyrus
Le papyrus (per-peraâ) à l’origine du mot papier était une plante ombellifère qui poussait dans les marais du Delta du Nil. Ces plantes pouvaient constituer de véritables forêts dont certaines cimes avoisinaient les six mètres de hauteur. Le papyrus a aujourd’hui disparu d’Egypte, victime de l’assainissement des sols et seule une production restreinte est encore possible pour les papyri à usage touristique. Le papyrus pouvait avoir différentes fonctions : avec les tiges on faisait des cordages, des nattes, des sandales, des canots légers et l’on pouvait même en manger la racine. Mais l’usage le plus connu reste celui de support de l’écriture. Pour cela, il fallait tailler les tiges fibreuses en fines lamelles que l’on collait côte à côte sur deux couches de sens différents. Mouillé, aplati, frappé durement, le morceau obtenu était travaillé longuement. La sève de la plante mélangée à de l’eau faisait office de colle. Le morceau dépassait rarement 45 cm et tous les morceaux, une fois séchés, étaient collés pour former des rouleaux de plusieurs mètres de long, le plus long retrouvé étant celui du papyrus Harris de 40 m. Les rouleaux protégés dans des étuis étaient conservés dans les coffres des bibliothèques. D’un coût relativement onéreux, on substitua aux papyri les simples ostraca.
Le papyrus avait aussi une fonction religieuse : il symbolisait la plante apparue sur le Noun à l’aube des temps. Il servit de modèle pour l’architecture des temples où l’on retrouve cette plante transformée en de gigantesques colonnes dans les salles hypostyles. D’une couleur vert vif, le papyrus symbolise aussi la renaissance, la régénération du monde. C’est l’emblème de la Basse-Egypte représentée par la déesse Ouadjet (ouadj, hiéroglyphe du papyrus et signifiant entre autres la couleur verte, Ouadjet, la Verte). Plante funéraire, elle était souvent portée lors des longues processions des funérailles.

Palanche
Sorte de fléau que le paysan égyptien posait sur son épaule et d'où pendait à chaque extrémité une cruche en argile. La palanche était plus spécialement destinée à l'irrigation des champs les plus élevés situés en dehors des zones d'irrigation par canaux. Voir Chadouf.

Parèdre
Mot grec qui désigne une divinité qui en accompagne une autre, qui l’assiste ou qui lui est associée. Ex : Amon, parèdre Mout. Ptah, parèdre Sekhmet.

Péristyle
Ce terme signifie "entouré de colonnes". Il désigne généralement les cours de temples ou de tombes entourées sur tout leur périmètre ou sur seulement deux côtés d'un ensemble de colonnes.

Peuples de la mer
Appellation donnée aux différentes ethnies qui, sous l'effet d'un flux migratoire encore bien mal expliqué, envahissent l'Orient vers les XIVème et XIIIème siècles av. J.-C. En effet, ce sont des familles entières qui se déplacent, hommes, femmes et enfants emmenant avec eux leur mobilier et leur bétail. L'Egypte fut l'un des territoires qui eut à subir cette déferlante dès l'an V du règne de Merenptah qui les repousse hors de ses frontières. Mais quelques années plus tard, Ramsès III doit affronter une seconde attaque, puis d'autres qui affaiblissent le Double-Pays. Le Papayrus Harris cite certains des Peuples qui forment cette coalition : les Ouashasha, les Meshawash, les Sherden, les Dananéens, les Peleset. Voir Histoire, Nouvel Empire
Portique
Galerie couverte supportée par des piliers ou des colonnes érigés devant les façades des temples, des tombeaux ou de simples bâtiments.

Pschent
Voir Couronne
Psychostasie
Terme grec signifiant pesée de l’âme. Cependant pour les Egyptiens, il correspondait à la pesée du cœur considéré comme le centre de l’intelligence, de la vie et des sentiments. Le célèbre Livre des Morts raconte ce passage obligé pour tout défunt appelé à devenir un Osiris. Devant un tribunal composé de 42 juges (un pour chaque nome égyptien), le défunt guidé par Anubis est présenté devant Osiris. Sur un des plateaux de la balance le cœur du défunt est déposé faisant face, sur l’autre plateau à la légère plume de la Vérité, la Maât. Le défunt fait la confession négative de tous les péchés qu’il n’a pas commis durant son existence. Si le cœur est plus léger que la plume, le défunt est justifié devant le dieu Osiris. Au contraire, s’il fait pencher le plateau, il est dévoré par le monstre Ammit mourant ainsi une seconde fois. Thot, le dieu du savoir enregistre le décret final.

Pylône
Construction monumentale composée deux tours ou deux môles à base rectangulaire entourant une porte d’entrée dans le temple. Dans ces massifs étaient aménagées des niches où l’on voyait flotter les oriflammes à l’extrémité d’immenses mâts.
Pyramide
Fonction, construction et description des pyramides égyptiennes voir Arts et Monuments.

Pyramidion
Mot employé pour désigner le sommet des pyramides ou des obélisques. Le pyramidion de l'obélisque forme la partie supérieure de l'aiguille de pierre, sa pointe en quelque sorte, souvent travaillée en électrum. Le pyramidion des pyramides est travaillé à part puis posé sur la pyramide. Taillé dans de la pierre il est orné de représentations décrivant la course du soleil.