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Les apprentis scribes
Les enfants qui ont la chance d'aller
à l'école chaque matin ne forment qu'une petite minorité
mais chacun, quelque que soit la classe dont il est issu, peut dans
la mesure de ses capacités intellectuelles et selon son degré
de motivation, accéder au métier de scribe voire un
peu plus haut dans la hiérarchie sociale. En effet, les écoles
dépendent généralement des temples ou des grandes
administrations royales mais elle est ouverte à tous, il suffit
de le vouloir..... La plupart des enfants apprennent le hiératique,
les plus doués se lancent dans l'apprentissage des hiéroglyphes.
Les exercices consistent en la patiente copie et recopie de textes
issus d'un manuel scolaire appelé la Somme ou Kemit, manuel
assez rébarbatif mais extrêmement instructif pour ces
chères têtes brunes dans la mesure où y sont compilés
tous les conseils pour devenir un bon scribe.
Armés d'un calame en roseau finement affûté et
trempé dans de l'encre rouge ou noire, les écoliers
assis dans la traditionnelle posture du scribe en tailleur, consignent
leurs écrits sur des ostraca (éclats de calcaire) qui
leur servent de brouillons. Ecrire sur un papyrus la plupart du temps
effacé afin d'être réutilisé reste un privilège
réservé aux plus méritants. On reconnaît,
tombant sur le côté droit de leur visage, la tresse sombre
de l'enfance qui sera coupée au moment tant attendu du passage
à l'âge adulte. |
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