Lettre funéraire

Dans l'esprit des anciens Egyptiens, le défunt pouvait, à tout moment, garder le contact avec les vivants et venir "hanter" le repos de ceux-ci. Ainsi, par le truchement de lettres funéraires, sortes de suppliques adressées au mort, on tentait de se concilier les bonnes grâces du disparu.
Le document ci-dessous était adressé à la bienheureuse excellente et parfaite Ankhiry. L'époux d'Ankhiry disparue trois années plus tôt supplie sa femme de le laisser en paix : sa vie ne devait pas être des plus paisibles et, ayant probablement un poids sur la conscience, il tient pour responsable son épouse défunte des tracas et soucis qui ne lui laisse plus de repos. La petite statue était accrochée à la lettre.
Saqqarah, Nouvel Empire, dynastie XIX.